La chebka, Le Mzab, ou alors aghlène terme d’allure pluriel est le toponyme du pays des Beni Mzab. Région peuplée depuis la préhistoire. (de nombreuses gravures rupestres en témoignent). Région classée en 1982 par l’UNISCO comme patrimoine de l’humanité.
Au 8ème siècle, des tribus berbères semi nomades, les Beni Mzab, se sont installées dans cette région, jadis déserte, avant de se sédentariser. L’afflux de quelques familles ibadites a suscité la conversion de la population locale au rite Ibadite. Cela a contribué à l’émergence d’une organisation socialeégalitaire fondée sur le respect de la structure familiale dont elle s’attache à préserver l’intimité et l’autonomie.
C’est ainsi que les Beni Mzab, berbères Ibadites, inspirés par une sagesse rigoureuse rejetant ostentation et fioritures superflues, élevèrent les villes du Mzab avec une volonté évidente de simplicité et sobriété conférant à chaque ville un souffle poétique. L’architecture mozabite a ainsi charmé et fasciné Le Corbusier et d’autres architectes de renom.
Beni Isguen
Beni Isguen (At Isjen dans la langue vernaculaire) est chronologiquement la 4ème cité du Mzab. Fondée en 1321 Apr.J à partir d’un ancien noyau préservé appelé Tafilalt. Beni Isguen, à l’instar des autres cités du M’zab, est composée d’un Ksar (ville habitée), d’une palmeraie et d’un cimetière. Ces deux derniers ont suivile développement du Ksar tout au long de l’histoire formant ensemble agherm n At Izjen (La ville de Beni-Isguen).
Le Ksar de Beni Isguen: comme tous les Ksours du Mzab, est conçu et adapté au mode de vie familial selon une organisation spécifique de l’espace: espace sacré (mosquée) et l’espace profane (commerces, marché et services.). Le Ksar de Beni Isguen a connu des extensions successives dont la dernière est délimitée par le rempart du 19ème siècle et son entrée principale dite Porte Est (Imi acherqi).
Il est à noter que ce ksar recèle des particularités intéressantes: Un rempart entièrement conservé, la vente à la criée au marché traditionnel, des bibliothèques de manuscrits; héritage des grands érudits de la ville. Etc.
La palmeraie de Beni Isguen: Comme toutes les oasis du Mzab, cette palmeraie constitue un écosystème artificiel, une résultante de plusieurs siècles de travail acharné de l’homme pour arriver à un équilibre entre ses besoins et l’exploitation des ressources naturelles. La végétation permanente se maintient sur les espaces d’épandage des oueds..